R.I.P. mon crayon préféré
Septembre 2019.
À l’aube de mes 40 ans, mes précieuses amies Nath et Marjo organisent une virée à New-York pour l’événement de ma mentore Marie Forleo. Une escapade mémorable aux souvenirs et insides jokes dont on reparle encore souvent.
L’événement avait pour but de lancer le livre Everything is figuroutable, qu’on pourrait traduire par «Tout peut se concrétiser, on peut toujours trouver un angle pour y arriver». Nous recevons à nos sièges le livre, un stylo avec cette même phrase et un carton pour écrire notre plus grande intention à ce moment pour notre vie.
Septembre 2023.
À l’aube de mes 44 ans et de dévoiler un nouveau projet de coeur, je suis au chalet avec Marjo. Nous discutons de nos projets et je lui partage mon ressenti, ce même ressenti que j’ai depuis le printemps; le sentiment d’avoir fait le tour. Le tour de quoi? Je ne sais trop.
Je lui parle aussi du même coup de mon attachement à un aspect de ma business que je trouve tellement important, mais en même temps que je ne sens plus l’étincelle à le garder vivant.
On jase de détachement, de laisser aller. On jase de combien c’est moins évident de laisser aller quand la chose en question est encore précieuse à nos yeux. À ce moment, je reçois des petits bouts d’intuition subtils. Le lendemain matin, je prends mon cahier d’inspiration et de brainstorm et je commence en écrivant:
📝Et si je transforme […] pour laisse aller […]
Et mon crayon préféré, mon stylo avec la mention Everything is figuroutable s’éteint sur cette phrase. Il pâlit à partir de transforme pour s’éteindre définitivement à la fin de cette amorce de nouvelle réflexion.
J’y ai vu une belle synchronicité.
À 4 ans et 3 jours d’intervalle, une boucle semble se boucler.
Le tour de quelque chose semble s’être complété.
Avoue que c’est un peu spooky comme timing!
Sans nécessairement y voir un signe divin, magique, j’y vois une métaphore puissante:
Quand c’est fini, c’est fini. On a beau vouloir continuer malgré le sentiment de complétion, on a beau forcer, tirer - ou dans mon cas appuyer plus fort sur le stylo - quand l’encre a cessé de couler, s’est épuisée, il est temps de déposer le stylo.
Peut-être que je pourrais faire des recherches pour trouver le modèle du stylo et des recharges d’encre à acheter. Peut-être.
Peut-être que je pourrais aussi accepter cette fin, des petites morts il y en a tout le temps, partout.
Peut-être que je pourrais accueillir le renouveau qui semble se pointer en moi, que je m’apprêtais à coucher sur papier lorsque mon stylo préféré s’en est allé.
Peut-être que je peux déposer le stylo et le remercier de tous ces moments à brainstormer.
Peut-être que je peux déposer cet élément que je sens le temps de terminer, et remercier tous ces moments à y contribuer.
Peut-être qu’un stylo c’est banal pour autant de réflexions et de considération. Peut-être.
Peut-être que le simple est un passage essentiel vers le grand, que d’apprivoiser les petites fins nous permet d’explorer les nouveaux débuts. Et de constater que tout ce qui est aura aussi une fin.
Et que c’est ça aussi, notre chemin.
As-tu une expérience similaire à me partager? Une réflexion sur ce que j’ai exprimé?
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Mélissa
est une vive questionneuse en série. Elle s’intéresse à la philosophie, au développement personnel et à la spiritualité depuis l’adolescence.
Depuis 2013 elle propose son approche de coaching et sa philosophie de vie à travers sa personnalité de communicatrice et ses services d’accompagnements de groupe sous forme de Masterminds, Ateliers participatifs et Retraites stratégiques.
On peut la suivre sur Pinterest, LinkedIn Instagram et Threads, où elle est particulièrement présente.
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