Le mythe du positivisme
Épisode 32 | PODCAST M’ENTREPRENDRE (15 min 51 sec)
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Es-tu une personne positive? Vois-tu la vie du bon côté?
J'imagine que oui, un peu bref si tu es au rendez-vous des épisodes M'Entreprendre,
Mais t'autorises-tu aussi à ne pas aller super bien parfois? Prends-tu le temps de vivre toutes tes émotions, même celles qui sont moins glam ou franchement moins positives?
La vérité, c'est qu'il y a un grand mythe autour du positivisme.
On en fait la gloire, et maintenant la tendance est à toujours voir la vie avec des lunettes roses et peut-être même, refuser de vivre des moments plus gris.
Mes dernières années m'ont amenée à me questionner et changer certains réflexes un peu trop roses, un peu trop hop la vie.
Je voulais encore plus incarner pleinement qui je suis et surtout, dans tout ce que je vis au moment où je le vis.
Je t'en parle aujourd'hui parce que je crois vraiment que tu as besoin de cet éclairage pour mieux relativiser le positivisme et peut-être même adopter la nuance que je te proposerai et qui me permet, moi, de mieux vivre dans ma réalité et je te propose d'en faire autant.
Tu embarques? On se retrouve de l'autre côté.
[INTRODUCTION]
Mon nom est Mélissa Miron et j’anime M’Entreprendre. Le podcast qui inspire au mieux-être et qui invite à faire mieux. Ex-agente de voyage qui voulait mieux se connaitre, je me suis inscrite à une formation de coaching pour apprendre à me gérer et devenir ma propre coach.
Depuis 7 ans maintenant, je pratique ce que j’enseigne. Je suis la complice des entrepreneurs qui aspirent au succès avec impact et authenticité. Leadership, mindset, introspection, stratégie, connexion; le but de ce podcast est de faciliter ton évolution, éclairer tes réflexions.
Ensemble, on vient vers toi pour connecter à tes essentiels.
Épisode solo ou en duo, je te donne rendez-vous pour ton moment de pleine confiance, car qui tu es, fait toute la différence. Es-tu prêt? On commence à l’instant.
Bienvenue à ce nouvel épisode du podcast M'Entreprendre, le rendez-vous pour vivre et entreprendre en pleine confiance, car qui tu es, fait toute la différence.
Mon nom est Mélissa Miron et aujourd'hui j'aborde un thème très tendance. En fait, c'est un sujet qui me tient vraiment à cœur de mettre en lumière, et surtout, de démystifier: le positivisme à outrance.
Dans l'épisode, je vais te parler de ce que c'est réellement le positivisme, de ce que ce n'est pas non plus, mais aussi, je vais te partager pourquoi ce n'est pas un comportement à avoir en tout temps et surtout pas aveuglément. Je vais aussi te parler de la meilleure approche de vie. Dans le fond, une nuance vraiment hyper subtile, mais tellement essentielle pour une vie harmonieuse et vraie. Et je vais terminer en te partageant quelques questions pour mieux intégrer cette fameuse nuance dont je te parle.
Alors pour mieux te mettre en contexte sur le pourquoi de cet épisode, retournons un petit peu dans mon histoire, en 2015 plus particulièrement.
À cet époque-là, j'avais choisi une coach de vie pour mieux comprendre et transformer un pattern récurrent que j'avais identifié et qui revenait dans ma vie. Et pendant cette même période où j'étais accompagnée par ma coach de vie, j'ai vécu quelques expériences qui m'ont vraiment ébranlé. Des situations qui m'amenaient de la déception, de la frustration et même une qui m'a fait revivre une impression de trahison assez forte.
Et à chacune des rencontres, ma coach de vie à l'époque me demandait de lui parler de mon quotidien, qu'est-ce qui se passait et souvent, j'allais très rapidement à: « Il s'est passé quelque chose, mais ça ne vaut pas la peine d'en parler. Je ne veux pas gaspiller ma rencontre. »
Je voulais vraiment passer outre ces situations-là et j'avais la croyance profonde qu'il y avait du positif dans tout, que tout va finir par passer donc let's go on continue.
Mais en fait, à ne pas vouloir parler plus de ce qui se passait réellement, à ne pas vouloir mettre d'énergie sur ces situations-là, j'adoptais un positivisme aveugle, automatique.
Ça m'amenait à me dire que tout était ok, que tout va bien aller en tout temps, mais au moment présent, ce n'était pas le cas. Et ce n'était pas ce que je ressentais.
Alors, je n'étais pas vraiment positive. Je mettais un peu plus les émotions que je qualifiais comme négatives ou pas utiles dans une boîte pour me concentrer sur autre chose. Je bloquais mes émotions.
Les émotions ne sont ni positives ni négatives. Elles sont des émotions, de l'énergie, des ressentis. Alors comme je voulais les tasser, comme je voulais renier les émotions plus ombragées, je nuisais à toute la lumière dans les situations que je vivais et dans ce que je voulais transformer. Parce que la lumière, ça existe grâce à l'ombre. Donc c'est super important d'accepter et de vivre toutes les émotions.
Les émotions ne sont ni positives ni négatives. Elles sont des émotions, de l'énergie, des ressentis.
Suite au travail que j'ai fait avec ma coach à cette époque-là, il s'est enclenché une grande réflexion sur le positivisme. Parce qu'en même temps, la mode du positivisme a vraiment augmenté et on parle d'un positivisme quasi automatique et radical même parfois.
Je te fais une parenthèse ici par rapport au grand champ d'expertise de la psychologie positive, parce que je pense que c'est super important de nuancer. Il y a un champ d'études à l'Université de Harvard qui se concentre à la psychologie positive, donc comment les êtres humains sont plus heureux, quelles sont les émotions et les compétences humaines à développer pour avoir une vie épanouie. Ça c'est tout à fait parfait et j'adore cette expertise-là.
Moi je te parle de la pensée facile positive, des phrases toutes faites et du positivisme radical qui amène à dire que tout est toujours correct, que ce n'est pas grave, on se retrousse les manches. Tu sais, le 1 de perdu, 10 de retrouvés? Ça, c'est franchement ordinaire.
Dans sa dernière édition, le magazine Véro proposait une chronique de 4 pages sur le positivisme toxique. Je vais mettre le lien dans les notes de l'épisode et ce titre-là: Le positivisme toxique, ça m'a interpellé et comme toujours je te fais une confidence. J'ai une liste d'une cinquantaine de sujets que j'aimerais aborder sur le podcast, mais j'aime avoir un angle bien précis et c'est cet article-là dans le magazine Véro qui a vraiment donné un angle à l'épisode d'aujourd'hui sur ce que je voulais te partager.
Alors présentement, où j'en suis, avec toutes les réflexions de toutes ces dernières années, c'est dans la nuance (bien oui, si tu me suis tu sais que je suis adepte de nuance) entre le positivisme et l'optimisme.
Alors si tu regardes la définition dans un dictionnaire papier ou web, ce qu'on dit c'est que le positivisme, c'est voir que le bon alors que l'optimisme, c'est le sentiment de confiance et d'espoir dans l'issue d'une situation.
Est-ce que tu vois la nuance ultra importante?
Le positivisme, ça peut devenir de la pensée positive, du fast-food. Ça peut devenir des phrases toutes faites, souvent moralisatrices servies à tous les vents pour se déculpabiliser face aux autres quand on ne sait pas quoi leur dire et pour se convaincre que ça va bien même quand ça ne va pas.
L'optimisme, quant à lui, c'est basé sur une réelle empathie envers l'autre et sur une réelle reconnaissance de ce qui est là présentement comme situation, comme émotion, mais avec une confiance inébranlable que l'issue va être correcte, va être mieux.
Dans le fond, c'est ce qui est à la base du fameux ça va bien aller.
Je t'en parle, si tu nous écoutes de l'Europe, peut-être que tu vas moins saisir la nuance, mais nous au Québec depuis mars 2020 avec la pandémie, notre premier ministre nous a insufflé la phrase Ça va bien aller.
Et à la base, c'était une phrase empreinte d'optimisme. C'est ce que le premier ministre voulait nous communiquer. Il ne disait pas: « Ça va bien. »
Il ne disait pas: «T out est correct comme ça. »
Il disait: « Éventuellement, ça va bien aller. Restons confiants.»
Mais comme la phrase a été reprise de mille et une façons, et là je ne suis pas en train de juger les compagnies qui l'ont repris et les objets qui ont été faits avec ça, mais c'est devenu du fast-food. On l'a dénué de son sens profond et c'est devenu une phrase qu'on est tannés d'entendre et que certaines personnes sont profondément dérangées d'entendre parce que c'est un peu comme de se faire dire que tout va bien aller demain, quand ça ne va vraiment pas aujourd'hui.
À la base, l'optimisme, c'est de reconnaitre ce qui est là présentement, peut-être pas facile, peut-être pas évident, peut-être difficile, peut-être même horrible dans certaines situations, mais avec une confiance profonde que ça va aller mieux éventuellement, que l'issue de la situation va être favorable, que tout va se replacer.
Sur les réseaux sociaux, on a souvent l'impression que les gens sont toujours positifs et j'ai envie de mettre un bémol sur les gourous du positivisme à tout prix parce que quand on est sur les réseaux sociaux, on n’est pas en mesure de déceler si la personne qui nous semble très hop la vie ou qui a un message ultra inspirant est en train d'être réellement, profondément positive dans l'instant présent ou si elle se force à être positive.
Alors que si on se met à observer un peu, on est en mesure de déceler les gens optimistes.
Pourquoi? Parce que l'optimisme, ça s'apparente à l'authenticité et à la vérité.
Donc on va voir des gens dire: «Ce n'est pas évident présentement, mais je le sais que ça va aller mieux. Je le sais que je vais être capable de surmonter ça. Voici ce qui s'est passé aujourd'hui, voici ce qui se passe, voici comment je me positionne et voici ce que je crois: que la vie est bien faite, que je suis plus forte que je pense.»
Et ça, c'est un réel élan d'inspiration que ça nous amène. C'est une profonde confiance en l'avenir et c'est empreint d'une résilience aussi face à la vie parce que l'optimisme, c'est un art qui demande beaucoup plus de dextérité. D'où sa rareté dans le paysage des réseaux sociaux, dans le paysage entrepreneurial.
Je vais te mettre aussi dans les liens de l'épisode quelque chose qui vient de Simon Sinek que tu connais peut-être. C'est l'auteur du livre et du TED talk Start with why qui se décrit comme un optimisme fondamentalement et son podcast vient d'être lancé et qui se nomme A bit of optimism et je trouve que la façon qu'il a d'amener les choses est super intéressante et démontre vraiment bien la nuance avec l'optimisme parce que souvent, il va adresser des enjeux dans de grandes organisations.
Il est allé faire des conférences et du coaching dans l'armée américaine, dans des entreprises, de grands géants qui étaient sur le bord de la faillite et il n'était pas là pour leur faire un petit pep talk pour leur dire: «Hé gang tout est beau! Ne vous inquiétez pas, vous allez vous relever.»
Il était capable d'adresser les enjeux avec une limpide vérité et de dire: «Vous êtes au bord du gouffre. Il y a des choses qui ne marchent pas, mais je suis totalement confiant que si vous décidez de vous retrousser les manches, l'issue sera favorable. La vie est avec vous, vous avez une clientèle, vous avez un public.»
Alors je trouve que ça peut être intéressant d'aller voir un peu comment il adresse l'optimisme. Je vais te mettre ça dans les notes de l'épisode.
Je me demande si l'épisode résonne avec toi, si ça te parle et je suis vraiment curieuse de t'entendre sur le positivisme, comment tu te positionnes avec ça parce que je trouve qu'à trop vouloir garder des lunettes roses, on en vient à avoir une écœurantite aiguë de ça et ça nous ramène encore plus dans une espèce d'indifférence par rapport à ce qui se passe ou même à être désabusé alors que l'optimisme nous amène à solidifier notre confiance en nous, notre confiance en la vie, notre confiance en toute la potentialité, à chaque jour, dans nos vies et nos entreprises.
Alors cher auditeur M'Entreprendre c'est à toi maintenant d'explorer la relation que tu vis avec le positivisme et avec l'optimisme.
Savais-tu qu'il y avait une nuance premièrement?
Connaissais-tu un peu les définitions de chacun?
Et ce que j'ai envie de te demander c'est:
Te sens-tu comme une personne positive?
Vraiment positive ou automatiquement positive? Ou positive par prescription?
Est-ce que tu te considères comme une personne optimiste?
Est-ce que tu aurais envie de développer, de cultiver l'optimisme? J'ai envie de te lire là-dessus. Parle-moi de ça.
Et ma question, la vraie grande réflexion que je veux t'apporter, c'est de te demander:
M'arrive-t-il d'être dans une émotion X, et d'avoir la conviction que ça va quand même être correct éventuellement, que tout va se placer au mieux et que je vais être bien encore, la joie va revenir, le bonheur va revenir?
Si ta réponse est oui, c'est ça l'optimisme et tu peux essayer de le dupliquer plus souvent dans ta vie.
Si ta réponse est non ou pas vraiment, apprivoise l'optimisme à partir de cette phrase-là: Être capable de vivre des émotions moins évidentes ou que tu qualifies de négatives, et en même temps, de cultiver ta confiance inébranlable que ça va passer.
Il y a un adage anglophone qui dit: This too will pass. Ça aussi ça va passer.
Tout le bien, tout le bon, toutes les journées les plus merveilleuses de nos vies finissent par passer, comme le jour, comme la nuit, comme le soleil, comme la pluie.
Alors d'ici le prochain épisode, je t'invite à poser l'intention d'être optimiste en nourrissant ta confiance que ça aussi ça va passer, parce que le soleil revient toujours.
[CONCLUSION]
Tout part de toi, en toi. C'est toi la clé de ton succès. Arrête de chercher ailleurs.
Comme toujours je t'invite à rejoindre l'infolettre M'Entreprendre pour qu'on échange ensemble, qu'on ait un lien privilégié et que tu aies accès à bien des petites anecdotes et mes expériences M'Entreprendre dans ma vie personnelle. Je te remercie d'avoir été à l'écoute. Je te souhaite vraiment beaucoup d'optimisme et surtout, autorise-toi à vivre toutes tes émotions. Reconnecte-toi. Observe-toi. Et c'est comme ça que tu vas pouvoir transformer en toi, et autour de toi tout ce que tu veux.
Merci de ton écoute. À très bientôt.
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