Au delà du rôle social, la mission de vie

Ah! La fameuse mission de vie! L’as-tu trouvée? Adhères-tu à cette idée qu’on a tous un grand dessein à découvrir? Un projet de vie à accomplir? Pour certains, ça semble être très précis, mais pour d’autres, ça l’est… beaucoup moins. De mon côté, je l’ai cherchée jusqu’à m’en rebeller. J’ai même prié pour recevoir une illumination divine…  

Pourtant, elle était là, juste devant mes yeux.

Si trouver ta mission de vie est pour toi aussi une quête vertigineuse, je t’invite à lire cette première partie de mon entrevue avec le très zen Yogi de Wall Street : Érik Giasson. 

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Le Yogi de Wall Street, tu le connais?

Érik Giasson, que l’on surnomme le Yogi de Wall Street, incarne à merveille le parcours du guerrier. Après avoir tout perdu à la suite d’un krach boursier, d’une séparation et d’un cancer, il a volontairement troqué les Porsche et les Ferrari pour la simplicité et l’authenticité.

Aujourd’hui, Érik est coach, conférencier, professeur de yoga et auteur des livres à succès Le courage de réussir et Nourrir sa tête sans affamer son cœurIl prodigue ses enseignements aux gestionnaires, dirigeants, entrepreneurs ainsi qu’à tous ceux qui sont prêts à revoir leur vie professionnelle avec vérité.

Il m’a fait le précieux cadeau de sa sagesse en acceptant de répondre à mes questions avec ouverture et bienveillance.

De millionnaire à prof de yoga

Mélissa : C’est quand j’ai lu cette citation d’Érik Giasson que j’ai su que c’était avec lui que je voulais parler de mission de vie :

« Le meilleur point de départ pour accomplir sa mission est toujours là où vous êtes maintenant. Pour la comprendre, il faut calmer son esprit rationnel.

Si vous êtes trop attachés à vos peurs et à vos désirs, vous ne pouvez voir la vie telle qu’elle est. De la même façon, on ne peut pas saisir notre cadeau si on est occupés à jouer un rôle. »

Un sourire dans la voix, que l’on devine tout en humilité, Érik me demande : « C’est beau! C’est vraiment moi qui ai écrit ça? »

Eh oui, c’est bien toi, Érik.

Et j’ai envie de savoir ce que ça veut dire pour toi, d’accomplir ta mission de vie.

 

Érik : Je m’étais tout le temps défini comme une bonne personne et je ne pensais pas être attaché à mon image, mais quand j’ai arrêté de travailler en finances et que je n’ai pas eu d’identité sociale pendant un certain temps, j’ai trouvé ça vraiment difficile.

J’étais le gars qui « réussissait » et qui se promenait en voiture de luxe et, en un instant, tout s’est arrêté.

Je suis alors tombé dans l’autre extrême.

 Je suis devenu le cliché type du yogi à la barbe longue, vêtu d’une robe et de gougounes, qui fait le tour du monde pour visiter des monastères.

En apparence, ça pouvait avoir l’air plus sain.

Mais ça ne l’était pas.

Je niais de nouveau une partie de moi en me modelant à l’idée que je me faisais de ce qu’était une « bonne personne ».

Je n’étais pas réellement libre.

Parce que la liberté, ce n’est pas de lâcher sa job, de ne plus avoir de patron, d’aller vivre à Cayo Coco ou de faire le tour du monde en gougounes.

La liberté, c’est d’écouter sa petite voix — son intuition — qui sait qui on est vraiment.

Et qui sait si nos agissements sont en harmonie avec nos valeurs.

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Quand on se présente aux autres en mettant de l’avant notre statut professionnel ou la façon dont on se définit dans la société, on joue un rôle.

Ce rôle, notre identité sociale, que l’on endosse souvent sans s’en rendre compte, devient alors une prison.

Pour devenir qui l’on est vraiment, et trouver sa mission de vie, on doit s’échapper du conditionnement social qu’on nous impose depuis notre naissance ainsi que de l’identité sociale qu’on s’est forgée à travers lui.

 

S’affranchir du conditionnement social pour trouver sa mission de vie

Mélissa : Ouf! J’en sais quelque chose, il est difficile de se libérer des chaînes du conditionnement social.

Je me suis longtemps définie par ma réussite professionnelle. Je m’accrochais à l’idée que je me faisais du « succès ».

Il faut dire que la société nous conditionne très tôt à ces préceptes artificiels.

 

Érik : On commence à bâtir notre identité sociale très tôt. Entre autres, parce que nous recevons de l’amour « conditionnel » de la part de nos parents.

Sans le vouloir, ils renforcent un certain conditionnement qui est basé sur leur modèle de valeur et de vie.

Alors, nous, comme enfant, comprenons rapidement ce que nous devons faire et ne pas faire pour mériter leur reconnaissance.

Sans nous en rendre compte, on commence à valider nos comportements et nos choix dans le regard des autres. On s’oublie pour recevoir l’approbation sociale, pour avoir un beau rôle dans la société.

C’est donc inévitable… à un moment, un bris se crée entre le rôle qu’on endosse et qui l’on est vraiment. Entre le système de valeurs de nos parents ou de la société et le nôtre.

S’affranchir de l’opinion, de la reconnaissance et de la validation des autres, c’est un acte qui demande du courage.

 Mais c’est l’unique façon d’accéder à sa mission de vie véritable.

 

Sa mission de vie… on la reconnaît comment?

Mélissa : J’aime que tu parles de mission de vie véritable.

 J’ai souvent l'impression que le seul moyen qu’on a identifié pour honorer notre mission, c’est le travail.

Pourtant, il y en a d’autres.

 

Érik : Tout à fait! La mission de vie est très différente de la mission professionnelle.

Ce n’est surtout pas une manière de combler des cases préétablies par la société ni de recevoir de la reconnaissance pour le rôle qu’on joue.

 Parce quand notre objectif est d’obtenir de la reconnaissance, le message qu’on envoie dans l’univers est :

« Je viens prendre. »

Prendre de l’argent, des ventes, des bonus, de la validation…

Et ce que le cerveau comprend, lui, c’est qu’il ne possède pas tout ça, qu’il en est carencé.

Alors, même si on a la plus grosse job, le cash, la maison et les voitures de luxe, notre esprit nous garde dans l’illusion du manque.

On n’est jamais rassasié parce qu’on ne remplit pas sa mission de vie, mais une mission professionnelle que l’on s’est imposée.

À l'opposé, quand on comprend que ce qu’on a à offrir au monde — ce cadeau que l’on a en nous en abondance — notre objectif devient de le donner.

Attention ! Quand je dis « donner », je ne veux surtout pas dire « gratuitement ».

 
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Au contraire!

Il est important d’être rémunéré à sa juste valeur.

Mais le simple fait de « donner » au lieu de « prendre » peut changer notre façon de voir la vie.

Quand on a la capacité de redéfinir ce qu’on a devant les yeux et de laisser aller qui on pense que l’on est, on ne vit plus dans l’illusion, mais dans la vraie vie.

Notre vie.

Et c’est là que la mission de vie se présente.

Sans qu’on ait à forcer les choses.

 

Accéder à l’abondance grâce à sa mission de vie

Mélissa : Je trouve important que nous nous rappelions que notre cadeau, on le porte en nous en abondance.

 Notre mission de vie devient plus simple à réaliser.

Parce qu’on n’a pas peur d’en manquer. Ou de s’en faire prendre.

 

Érik : Quand on vit dans la peur, on veut toujours plus.

On ne perçoit pas l’abondance.

Pourtant, il y a toujours de l’abondance dans notre vie sous une forme ou une autre.

Ici, au moment présent.

Par exemple, quand j’ai construit mon chalet il y a 20 ans, je venais tout juste de frôler la faillite. Je l’ai donc bâti de façon humble, et j’en étais pleinement satisfait.

Mais quand mes finances se sont rétablies… je me suis mis à trouver que mon chalet était trop petit.

J’en voulais un plus beau, un plus gros, et je n’arrivais plus à l’apprécier.

Et récemment, quand ma situation financière est redevenue précaire à cause de la pandémie, j’ai commencé à avoir peur de le perdre.

Tout est une question de perception.

Oui, peut-être qu’un jour, je devrai le vendre.

Mais pendant que je l’ai et que j’y partage de beaux moments avec mes enfants et ma femme, je vis dans l’abondance du moment présent.

C’est quand on a la capacité de se ramener dans l’instant présent et de se trouver privilégié qu’on est réellement connecté.

Et c’est là qu’on peut faire la lumière sur ce cadeau, notre mission de vie, que l’on a en abondance en soi.

 

Inspirant n’est-ce pas?

Avais-tu déjà fait ce lien entre l’abondance en toi et ta mission de vie?

 

Si tu as envie d’être témoin de notre belle complicité et de te laisser, toi aussi, porter par la voix paisible et envoutante d’Érik Giasson, écoute l’épisode balado sur le podcast M’Entreprendre maintenant.

J’ai hâte de lire tes commentaires, de connaître tes réflexion sur ta mission de vie <3

Avec bienveillance,

Mélissa