Es-tu vraiment si occupé?
Épisode 8 | PODCAST M’ENTREPRENDRE (12 min 38 sec)
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Notre société est basée sur la performance et on glorifie le fait d'être toujours occupé. Plus tu es occupé, plus tu réussis et plus tu es quelqu'un d'enviable.
En affaires, c'est souvent pire. Si tu es occupé, c'est que tes affaires vont vraiment bien; tu réussis.
Je m'intéresse de plus en plus au principe de slow living et je le transpose dans ma vie d'entrepreneure. Je veux transformer mon mindset, et me débarrasser de ces illusions de réussite qui ne me conviennent pas.
J'ai fait des découvertes vraiment déstabilisantes qui ont changé mon rapport à cette fausse gloire d'être toujours occupé.
Curieux d'en savoir plus. Installe-toi, on en reparle dans quelques instants.
[INTRODUCTION]
Bienvenue à cet épisode de la série M’Entreprendre. Le rendez-vous authentique pour vivre et entreprendre avec succès. Mon nom est Mélissa Miron, je suis la complice des entrepreneurs et des professionnels en affaires. J’ai créé le concept unique et original M’Entreprendre pour t'accompagner à la découverte de ton leadership personnel et authentique.
Je te rappelle que tu peux accéder à l’épisode en mode vidéo ou podcast, selon ta préférence.
Aujourd'hui, je te parle d'être occupé.
En fait, je te demande, es-tu vraiment si occupé? Je m'intéresse beaucoup au principe de slow living et je m'intéresse aussi beaucoup à qu'est-ce qui fait que l'humain à ce désir de toujours se sentir occupé, de toujours vouloir être dans la performance, être toujours plus productif.
Il y a une étude qui est sortie récemment et qui m'a vraiment déstabilisée et suite à tous ces constats, j'ai vraiment eu envie de te partager ce que moi, j'ai transformé dans ma vie d'entrepreneure.
Savais-tu que plus de 45% des gens ont admis dans cette étude se dire occupés parce qu'ainsi, ils se sentent plus importants?
Ils sentent qu'ils réussissent, ils sentent qu'ils ont vraiment une vraie vie. 45% des gens ont déjà admis dire être occupés quand ils ne le sont pas vraiment parce que ça ne se fait pas de dire qu'on n’est pas occupé.
Et ça, ça m'a vraiment frappé parce que je me disais c'est vrai que souvent, on n’oserait pas assumer le fait que ça va super bien pour nous, qu'on prend ça relax.
Imagine que tu rencontres quelqu'un et qu'elle te demande à la garderie, à l'école : «Hé, salut! Comment ça va?» et que tu osais lui dire : «Ça va super bien. Je prends ça relax chaque jour. Je me dis que le temps arrange les choses, chaque chose en son temps. J'ai vraiment ma vie de rêve.»
Est-ce que tu oserais dire ça? Est-ce que tu l’assumerais?
Et pourtant, est-ce que c'est le style de vie que tu aspires? Est-ce que tu veux vraiment être toujours plus occupé? Ou tu as vraiment de te dire : «Wow, j'ai une belle vie et tout va bien.»
Le fait que l’on contribue continuellement à cette culture de performance en se disant occupés et en valorisant le fait d'être occupés, c'est un peu un cercle vicieux qu'on contribue à laisser grandir. Je pense que plus qu'en tant qu'entrepreneur on valorise le fait d'être toujours plus occupé, moins on est en train de créer le style de vie en affaires qu'on souhaite.
Ce que moi j'ai vraiment transformé dans ma vie, c'est basé sur deux principes liés à l'efficacité, plutôt qu'au fait d'être occupée.
En fait, on glorifie le fait d'être occupé, mais ce n'est pas vraiment ce qu'on souhaite.
Ce qui est important de comprendre, c'est qu'en tant que société, on a un héritage qui vient de plein de croyances, de plein de vérités qui sont véhiculées dans notre société et qui nous amènent à croire que plus on est occupés, plus notre vie va vite, plus peut-être c'est dur dans notre vie, meilleurs vont être nos résultats, plus on va mériter la réussite ou le succès.
Je te raconte une anecdote. Quand j'ai lancé mon entreprise de coaching il y a maintenant plus de six ans, j'étais souvent sur la route. J'allais rencontrer des clients, j'essayais de me faire connaitre, de créer des opportunités de conférences et à ce moment-là, c'était le mois de mai, juin et juillet, et j'en profitais souvent pour faire des rencontres sur une terrasse, inviter les gens au restaurant. Je me disais que je combinais le plaisir et en même temps, je parlais de mon offre de services.
À ce moment-là, souvent, mon père m'appelait pour me demander qu'est-ce que j'avais fait de ma journée, où est-ce que j'étais. Et quand je lui disais que j'ai dîné à tel endroit aujourd'hui, je suis allée prendre un verre sur telle terrasse, il me disait immanquablement : «Tu fais la belle vie toi!» et à chaque fois, ça me mettait hors de moi. Pourquoi?
En fait, c'est que ça venait pincer la petite corde sensible où je me sentais coupable d'avoir du plaisir en travaillant, de prendre le temps de travailler et de m'amuser. Ça venait aussi me ramener à tout l'héritage qu'on a qu'un travail c'est pénible, ce n’est pas toujours l'fun, qu'il faut faire ce qu'il faut faire et je me disais si c'est l'fun et si je prends ça relativement relax, est-ce que ça veut dire que je ne réussirais pas? Peut-être qu'il faudrait que je me complique plus la vie? C'est vrai que peut-être il faudrait que je sois plus occupée?
Et ça m'est revenu récemment quand je me suis intéressée au slow living et à cette étude qui dit que plus de 45% des gens à l'occasion vont se dire plus occupés qu'ils sont pour que ce soit admis. Parce qu'à un certain moment, quand mon père m'appelait, j'avais commencé à dire : «Ah, j'étais super occupée aujourd'hui.»
J'avais commencé à camoufler que j'étais peut-être allée au restaurant, que j'avais peut-être pris le temps d'arrêter voir une amie ou d'arrêter prendre un café parce que j'avais peur d'être jugée, mais aussi je me sentais coupable de ne pas être trop occupée que tout le monde autour, que tous les entrepreneurs, que tous les gens qui travaillent et qui ont mille et une occupations.
Alors ce que je veux te partager aujourd'hui, c'est deux faits hyper importants pour dissocier être occupé et d'être efficace et ça, c'est toute la différence.
Premièrement, lorsqu'on est occupé, lorsqu'on se dit constamment occupés, on envoie le message à notre cerveau qu'il est toujours en train de courir après quelque chose, qu’on n’a jamais d'espace. On créer dans notre cerveau un état d'urgence, un état de survie qui devrait être ponctuel, qui devrait être exceptionnel lorsqu'on vit vraiment quelque chose de particulier.
Cependant, si on laisse notre cerveau dans cet état-là à moyen long terme, c'est hyper nuisible. Ça peut causer beaucoup de défis de santé mentale comme le burn-out, comme la dépression. Ça affecte énormément notre énergie physique et émotionnelle. C'est un peu comme avec ton ordinateur.
Est-ce que ça t'arrive toi d'avoir 8-10-12 fenêtres ouvertes, plein de programmes en même temps, plein de fenêtres de ton navigateur internet? Si ça t'arrive toi aussi, c'est un peu ça que tu causes à ton cerveau. Est-ce que tu utilises vraiment les 12 fenêtres de ton ordi en même temps? Probablement pas.
Mais quand tu les laisses toutes ouvertes en même temps, tu ralentis vraiment ton processeur parce qu'il passe une énergie folle à essayer d'être partout à la fois, de tout combler qu'est-ce qui est ouvert.
C'est la même chose que tu causes à ton cerveau. Plus tu te dis occupé, plus tu penses à 2-3-12 choses en même temps, plus tu le gardes dans cet état d'urgence et plus tu dissipes l'énergie.
Alors le but, ce n'est pas d'être occupé, c'est d'être efficace et pour ça, il y a un changement de paradigme important que tu as à adopter : faire une chose à la fois et de bien la faire.
Lorsque tu fais une chose, lorsque tu peux la cocher, l'enlever de ta tête, c'est un peu comme quand tu fermes une fenêtre de ton ordinateur. Tu viens redonner cette énergie à tout le reste et tu es beaucoup efficace en allant comme ça.
Lorsqu'on glorifie le fait d'être occupé, c'est comme si on venait se déculpabiliser et dire à tous les autres : «Bien c'est correct. Tout le monde court un peu après sa queue et c'est comme ça. Posons-nous pas de questions et continuons dans cette voie.»
Mais à chaque fois que tu dis ça ou que tu te dis ça, ton cerveau enregistre cette information-là et tu te mets en situation d'échec toi-même.
Alors ce que je t'invite à faire, c'est à cesser de dire que tu es occupé.
Les mots ont un pouvoir vraiment intéressant et peut-être peux-tu commencer à dire que tu es efficace, que tu as plusieurs choses à l'agenda, que tu choisis tes priorités. Essaie de transformer déjà ton langage, et ça va faire une grande différence.
Le deuxième aspect hyper important c'est la loi de Parkinson.
Je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler. On l'expose un peu plus en détail dans le livre de Timothy Ferriss : La semaine de 4 heures.
La loi de Parkinson, ce qu'elle dit, c'est que les tâches ont tendance à prendre de l'expansion pour combler la durée qui est disponible.
C'est très simple. Dans la même journée de 9 à 5, si tu as 22 dossiers à traiter, tu vas peut-être y arriver. Et si le lendemain tu en as juste 10, naturellement ton cerveau plutôt que de se dépêcher à faire les 10 en disant : «Je pourrais avoir un après-midi de congé» va dire : «Ah bien j'ai toute la journée pour en faire 10. J'ai déjà été capable d'en faire 22, je vais prendre ça relax» et dans la même durée, tu vas effectuer moins de tâches.
Alors ce que ça veut dire la loi de Parkinson, c'est que plus tu dis que tu es occupé, plus tout ce qui est dans ta tête, prend de l'expansion. Tout est un peu mélangé et ça prend toute la place.
Peut-être que tu te sens vraiment occupé. Peut-être que tu te dis : «Oui, mais Mélisa moi j'ai vraiment 102 choses à faire.» Mais le défi, c'est que tu ne les as pas priorisés, que tu ne t’es pas demandé ce qui est vraiment essentiel et que tu n'arrives pas à y voir clair parce que lorsque tu priorises un peu plus les tâches, lorsque tu vois ce qui devrait être fait en premier, en deuxième et en troisième, tu es capable de leur assigner un temps qui est plus réaliste. Tu es capable de contrer le phénomène de Parkinson pour sortir d'un état occupé, pour aller dans un état efficace et ultimement, dans un état pus zen. Un état plus en paix.
Être zen, ça ne veut pas dire qui ne se passe rien, ça veut dire qu'on est en mesure de prendre du recul et peu importe ce qui se passe, d'être dans un état de calme intérieur.
Alors pour moi, ce qui est vraiment important, c'est d'arrêter d'encourager la gloire d'être occupé.
Je le fais à travers le coaching que j'amène au coaching, mais aussi à travers moi-même ce que je véhicule dans mon entreprise et dans ma vie. C'est un défi. Plutôt de dire que je suis occupée ou que je n'ai pas le temps, je vais dire : «Je n'ai pas pris le temps pour ça. Ce n'est pas une priorité présentement.» Je vais moi-même me recadrer et changer ma façon de parler pour ultimement, avoir une influence autour de moi et qu'on ait tous ensemble un impact dans la communauté d'affaires.
Gandhi avait mentionné :
Sois le changement que tu veux être dans le monde.
Alors est-ce que tu veux continuer à te dire occupé et à valoriser la performance ou tu veux toi, commencer à être plus zen en affaires en croyant que tu vas être aussi prospère et peut-être encore plus heureux dans ton entreprise?
Je pense que la réflexion vaut vraiment la peine d'être faite.
[CONCLUSION]
Le pouvoir sur ton entreprise et sur ta vie t’appartient. Deviens un leader inspirant et partage cet épisode autour de toi à ceux qui aspirent à plus d’authenticité et de succès.
Si ce n’est pas déjà fait, je t’invite à visiter la page www.mentreprendre.tv et à demander tes épisodes en priorité accompagnés de leurs bonis exclusifs. C'est simple et c'est gratuit.
D’ici notre prochain rendez-vous et chaque jour, souviens-toi que;
Qui tu es fait toute la différence!
Merci de ta confiance, à bientôt.
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